Dernière année du cycle de 3 ans pour le championnat de Belgique en Flandres. Retour en Wallonie l’année prochaine.
Cette année Tom et Eva sont les seuls qualifiés pour ce championnat national. C’est déjà important d’avoir des représentants dans ce genre de rencontre, mais c’est encore mieux quand ils sont au niveau. On entend par là, aptes à faire bonne figure. C'est le cas pour nos 2 combattants.
On connait la salle qui nous accueille, elle est magnifique et l’organisation est sans faille. C’est toujours agréable de se trouver dans cette chambre d’appel ou seul les coachs et les judokas se trouvent pour les derniers instants avant de rentrer dans l’arène. Ultimes conseils, rappel des consignes pour tel ou tel adversaire et c’est parti. On rentre dans la lumière.
Il faut pouvoir se mettre quelques secondes dans la peau de ces athlètes qui passent de l’ombre à la lumière dans tous les sens du terme. D’abord, regarder le tableau qui annonce les combats sur votre tapis. On a envie qu’il avance et en même temps, pas trop vite. Les spectateurs qui manifestent, les parents qui se font entendre, les photographes qui se mettent en action. On joue entre le chaud et le froid continuellement. Entre l’excitation et la crainte, mon cœur balance.
C’est là que tout le travail effectué avant, sécurise le judoka. Il lui permet de gagner en certitude. Ou le contraire, il se fait bouffer par l’enjeu et on lui dit amuse toi bien, il faut que tu prennes du plaisir. Il faut vraiment bien chercher pour en trouver. De l’excitation oui, de la crainte oui, un questionnement constant dans la tête oui. Ca réduit quand même très fort la marge du plaisir.
Pourquoi y vont-ils alors ? Personne ne les y oblige. C’est là que qu’on les laisse seuls. C’est un moment ou naît un sentiment inexplicable. Mais il génère tellement de choses positives. Qui va comprendre et apprécier ça. Seuls les pratiquants en sport de combat.. Pour les autres, ça reste de la théorie ou de l’écoute mais pas du ressenti. La production d’adrénaline est au maximum. On oublie les bobos et on y va. Dans notre sport, ce moment d’attente est terrible.
Voilà l’état d’esprit de nos combattants quand ils montent sur les plaques. Et on ne parle pas, à partir des catégories U15, de la gestion du poids.
Au milieu de tout cela, il y a papa et maman ou un des deux. Ils donnent leur dernier conseil. Vous devez bien savoir qu’à ce moment-là, vos enfants rentrent dans une bulle et ne vous entendent plus. Même les encouragements, parfois on ne les entend pas. Après oui. Mais pas tout de suite. Il faut redescendre.
Donc chers parents, il est très difficile pour vous de partager ce type de moment. Vous aussi vous subissez l’évènement. Vous essayez de ne pas montrer votre stress et pourtant, dieu sait s’il est bien présent. Rappelez-vous vos examens oraux ou vos passages devant un jury ou l’examen du permis de conduire etc... Vous y êtes allé, malgré les tensions internes et externes et après, quelle fierté. Exacerbée par la réussite ou non. Mais content que ce soit fini. Ce sont des rapprochements possibles.
On peut écrire et décrire ces évènements pendant des heures. Positifs ou négatifs ? Pour nous, positifs et ils font grandir nos enfants. Que nous soyons ou pas compétiteur, la société actuelle se chargera vite de nous rappeler qu’elle fonctionne comme cela. D’accord avec cela ou pas est un autre débat. Ne pas focaliser sur le résultat mais plus sur la manière d’aborder ces évènements reste un bon plan. Mais qu’est-ce c’est compliqué.
Voilà ce week end Tom et Eva ne sont pas monté sur le podium. Mais ils nous ont représenté de belle manière. Quelle fierté pour notre club. Les heures d’entrainement, les doutes, les blessures, les heures sur les routes. Et derrière cela vous ne rapportez rien. En se limitant à la face visible de l’iceberg, on peut raisonner comme cela. Mais c’est une erreur.
Voir article ci-dessus. D’abord la construction et la préparation de l’individu, pas pour un évenement mais pour une vie. Chez nous, au club, c’est ce qu’on privilégie.
Merci à nos parents et à nos grands-parents, tantes et amis de soutenir nos petits. Quelle richesse pour nos enfants d’avoir tant d’amour derrière eux.
F2
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